Les organisations de la médiation professionnelle, l’EPMN, la CPMN et ViaMediation, ont élaboré le manifeste du droit à la médiation. De Bordeaux, elles ont lancé une décennie, 2015-2025, pour faire connaître la “libre décision”.

Le droit à la médiation est indissociable de la médiation professionnelle. Il fait écho à la tradition africaine du dialogue.

La médiation professionnelle est indissociable du droit à la médiation et d’un préalable : l’égalité des droits de tous doit être garantie dans le pacte social de l’Etat qui en favorise le développement.

Chacun(e) doit pouvoir décider de lui-même pour lui(elle)-même. Sans cela, la médiation est une illusion ; avec, la médiation peut devenir professionnelle. Elle se fonde alors sur l’altérité et favorise l’épanouissement humain. Elle apporte un meilleur exercice du pacte social, avec le développement de la responsabilité personnelle et relationnelle. Il devient alors possible d’envisager de systématiser le recours à la médiation.

L’enseignement est devenu obligatoire dans tous les pays où l’on sait que l’apprentissage des choses du monde est une garantie d’un mieux être en société. On peut avoir compris que ce qu’on n’a pas appris ne peut pas contribuer à développer un savoir-faire.

La relation aux conflits n’a pas été apprise à l’école, c’est pourquoi il est logique que le recours à un tiers médiateur professionnel doit être rendu obligatoire avant tout recours à un arbitrage.

Ce dispositif est un plus dans les pays où la liberté des personnes est une authentique quête sociale et politique.

La médiation professionnelle relève de l’exercice d’une profession à part entière, indépendante de toute autorité.

M° Yannick Dougaux-Kouassi, notaire en Côte d'Ivoire